Coffre à crayons ou Boîte à lunch!!!

Je vais en vélo de gravel…. j’amène avec moi….

Par la légende

Pas besoin de vous dire que le vélo de gravel est à la mode en ce moment. Il me semble qu’on ne parle que de ça. Dans les 3 dernières années, j’ai vu plusieurs choses changées dans cette nouvelle qui n’est pas du tout nouvelle forme de pratique du vélo…. (….mais bon ça c’est un autre sujet…) :

  • Une pelletée de cyclistes troquant leur vélos de route pour des vélos de bikepacking ou de pure gravel…. Alors que pour la plupart un CX (qui a déjà du 32mm) ou un vélo d’endurance (Pour lequel on peut facilement mettre du 30mm) aurait pu sûrement faire la job ….. (Ici je vais sûrement recevoir des bêtises, mais je roule «su’a garnotte» depuis des lustres et les routes plus populaires sont souvent des routes de campagnes avec peu de gravier lousse, qui sont souvent tapées. Nous sommes loin des sentiers de VTT, ou encore des sentiers perdus qui sont remplis d’embûches multiples… Mais si votre ambition ou vos habitudes sont vraiment les sentiers plus extrêmes ou le bikepacking, oui il est possible que vous ayez besoin d’une machine plus spécifique). En gros, ne vous privez pas de ce plaisir, juste parce que vous n’avez pas le fameux vélo de gravel avec un 1 plate et des pneus 40 mm+.
  • L’arrivée de nouvelles «fameuses questions «: 650b vs 700, un ou 2 plateau(x), tubeless ou chambre à air (et ici on pourrait ajouter latex ou traditionnelle), …… Encore une fois, les réponses dépendent de votre pratique, mais la plupart d’entre-elles ne devraient pas vous empêchez de dormir…
  • Les tendances vestimentaires qui se multiplient. Mariant le look vélo de montagne et route pour en faire un juste milieu : «Les gravel bandits». Jamais tant vu de monde voulant être différent, être similaire….Un joli rappel sur mes années au secondaire où il y avait des appartenances granos, preppies, alternatifs, new wave, punk, rockabilly….. (Je songe d’ailleurs à démarrer un nouveau look : Le TCR Gravel new wave…. à suivre )

    Zut …. Café du cycliste vient de m’envoyer leurs nouveautés …. Ils ont eu l’idée avant moi ….
Source : https://www.cafeducycliste.com/en_ca/men-cycling-jersey-laurie-yellow-denim.html

Et finalement, les fameux coffres à crayons (merci à Captain Cado pour la suggestion de nomenclature) ou de la boîte à lunch sous le guidon…..

Au delà de la mode …. je trouve cet excédant d’espace fort intéressant..

Tellement intéressant que je m’en suis procuré 2. Un coffre à crayons pour les petites sorties que j’utilise autant en route, gravel, fatbike que pour le vélo de montagne. Et la boîte à lunch, que j’utilise pour les plus longues sorties ou les sorties avec des plus grands groupes (sachant qu’en ce moment, la notion de grand groupe est assez limitée, mais bon….)

Sac à crayons ou boite à lunch ?

Mais pourquoi ce besoin d’espace excédentaire. …. Bonne question, disons que lorsque vous êtes dans des secteurs de gravel pures ou dans des sentiers de vélos de montagnes, parfois…. Faisons plus simple, je vous donne ci-dessous des exemples qui expliquent assez bien ce besoin :

  • L’été passé en Gaspésie nous avons emprunté des chemins de VTT, et certains chemins de ZEC… faisant en sorte que nous étions souvent à au-delà de 50 km du village le plus proche. Sans compter que le risque de croiser quelqu’un les jours de semaine était à peu près absent….Donc faut être en mesure de se démerder.
  • Lorsqu’on fait des sorties de groupe (donc aussitôt que nous sommes plus que 2), j’aime mieux prévenir que guérir. La plupart des gens, même après avoir mentionné le fait que nous irons au diable le vert, sont assez…. je vais demeurer poli, parlons de prévoyance et de mémoire à tendance variable….. En gros, ils ne portent pas attention à leur mécanique (j’avais oublié que… cela fait un mois que j’ai pas pris ce vélo…), sans oublier le manque de prévoyance qui va jusqu’a l’absence de chambre à air (pas besoin j ai des tubeless.. hum….) …. Oui la vie est belle, mais sans vouloir jouer au prophète de malheur, la chance ne sourit pas toujours aux cyclistes aventureux.

Ce que j’appelle l’essentiel…

Je vous partage ci-dessous ce qui pour moi est essentiel. Il y a bien d’autres choses à ne pas oublier en fonction de la difficulté et longueur du trajet envisagé. Donc je ne prétends pas avoir le kit parfait. Mais jusqu’à maintenant, celui-ci m’a été profitable plus d’une fois….

Les évidences

  • Évidemment les chambres à air…. et oui c’est évident, sauf que depuis toujours j’en trimbale 2 (et ce, même pour les sorties banales en semaine). Il m’est arrivé d’en pincé une ….on a beau avoir changé des milliers de crevaison dans sa vie….
  • Les leviers démonte-pneu (Tire Levers). Je vous suggère fortement les Pedro’s (Ils ont une bonne prise et n’abiment pas les jantes)
  • Un mini kit de patch… si jamais la sorcière des crevaisons en série est dans les parages.
  • 2 cartouches de CO2 et l’appareil qui l’accompagne. Et pour les plus longue, j’amène une mini pompe….. Pourquoi la pompe ?… Ah parce que si vous devez utiliser une plug (voir plus loin) pour les tubeless, il est préférable/recommandé de gonfler avec une pompe vs utiliser des cartouches.

Les moins évidents …

  • Un maillon «quick link’ pour votre type de chaine (dans mon cas c est du 11v. Comme moi et la Mountain Queen avons exactement le même vélo en SRAM, pas besoin d’en avoir multiple)
  • Les «patches» Parktools TB-2 pour les pneus fissurés
  • Une patte de dérailleur (chose essentielle en gravel et en vélo de montagne selon moi). Possible de la commander en ligne chez la plupart des fabricants. Souvent dans les boutiques, ils doivent eux-mêmes commander car n’ont pas en stock.)
  • Un embout qui permet de passer de valve presta à schrader
  • Des tie-wraps… Vous avez pas idée comment une tie-wrap peut être solide et peut faire des miracles (J’ai déjà tie-wrapper un pneu de montagne directement sur la jante pour pouvoir revenir à mon point de départ).

Autres … (Suggestions

  • La mini-trousse de survie….pour les longues sorties plus accidentées
  • Des capsules de sel/rechargeur d’électrolyte. J’en mets quelques-unes dans un vieux réceptacle à médicament. J’en prends une lorsque je suis «s’ul bord d’avoir des crampes».
SaltStick – Rechargeur d’électrolyte

Quelques trucs de vieux routiers

  • Le papier journal ou autres. C’est un vieux, vieux truc qui date de mes débuts véritables en vélo (Ouch….autour de 1982). Mettre du papier sous le maillot agit comme un coupe vent incroyable et évite d’avoir froid. Assurez-vous toutefois d’avoir du papier qui ne déteint pas à la sueur. Sinon vous risquez d’avoir une drôle de surprise sur votre maillot (Un article écrit en l’envers !). La beauté, c’est que cela ne pèse pratiquement rien. Évidement, une veste (avec ou sans manches) est idéale. Mais si jamais vous l’avez oubliée.

    En parlant d’oublie. Je garde toujours dans ma voiture une vieille paire de chaussures de vélo et des pédales (avec les bonnes fixations!!!) . L’histoire du gars qui a déjà oublié ses chaussures et qui a fait une sortie complète en gogounes (tongues)…. Ça dompte son homme…..

    Pourquoi les pédales ? Parce que avec la variété de vélo que je pratique…. différents souliers, différentes fixations et différentes pédales. Faire du vélo de montagne avec des souliers de route, c’est pas idéal… mais toujours mieux que les gogounes!
  • Rayon cassé. Lorsque vous cassez un rayon, mieux vaut ne pas l’enlever complètement. Préférable de le «twister» autour d’un autre rayon (et ici, si vous avez des rayons en carbone, la chose deviendra impossible. La seule solution sera d’attaché votre rayon à un autre avec une tie-wrap, ou un bout de «tape». Pour avoir du «tape» , vous pouvez utiliser un petit bout de celui qui tient votre guidoline sur le guidon.)

    Pour éviter que la tête (nipple) entre dans la jante une fois le rayon enlever. Sinon vous aurez droit pour le reste de la sortie, au fameux son que j’ai surnommé le Gueling-Guelang !!! Sans compter vous aurez gagné un nouveau jeu de patience pour le retirer de la jante à votre retour à la maison.

    Si dans votre multi-tool vous avez une clé à rayons, il vous sera possible d’ajuster votre roue pour ne pas quelle frotte sur le cadre pour le restant de la sortie. Et quand je dis le reste de la sortie, il s’agit d’une invitation à ne pas s’enfoncer davantage dans le présent projet….parfois veut mieux être sage et prendre le chemin le plus court.

Et pour finir, un truc que j’ai déjà fait voilà une dizaine d’années. C’est beaucoup plus folklorique que fonctionnel. Mais j’étais quand même content de trouver ce vidéo. C’est bon de savoir que nous ne sommes pas seul à tenter des trucs loufoques (Même si ça fonctionne partiellement. Pour ne pas dire pas du tout… Car ajouter de l’herbe aux 5 minutes, n’est pas ce que j’appelle «solution efficace»)

Ne négliger pas l’effort que demande une sortie de gravel!

Lorsque vous définissez la longueur du trajet que vous voulez faire, prenez pour acquis qu’un trajet 100% gravel avec moindrement de la dénivelé représentera au moins l’effort d’une distance de 30% supérieure sur route. Ce n’est pas une théorie exacte, mais si je me fie aux nombre de calories dépensées et temps requis pour faire le trajet j’arrive souvent à ce ratio. Donc un trajet de 80 km en gravel avec 800m de dénivelé , équivaut dans mon cas à faire environ 100 à 105 km su route pour une dénivelé équivalente.

À vous de définir votre ratio selon vos capacités. Mais essayer de le respecter, car j’ai vu à plusieurs reprises des gens dans un piteux état dans le stationnement à Sutton qui avait sous estimé royalement l’effort que nécessite de rouler sur les routes sans bitumes.

De plus, les sorties au printemps ou le lendemain d’une ou plusieurs journées de pluie sont souvent plus demandantes. En gros, vous allez devoir «grinder» davantage, mais le MERCI, BONSOIR! ne sera que plus satisfaisant.

Bonne route, avec ou sans boîte à lunch!


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