Le sport peut-il aboutir à des maladies pulmonaires?

Asthme, allergie et maladies bronchiques induites par le sport

Par la Mountain Queen

Savez-vous que le sport d’endurance à haute intensité peut être néfaste pour vos poumons? Si la réponse est NON, alors lisez cet article!

ATTENTION, ce qui suit ne concerne pas tous les athlètes, mais en pratiquant un sport de haut niveau, vous augmentez  le risque de vous frotter aux maladies bronchiques.

Notre organisme est composé de milliards de cellules pour faire fonctionner notre belle machine. Les cellules ont besoin d’oxygène pour accomplir leurs devoirs. Nous ne pourrions absolument pas se passer d’oxygène. Notre  système respiratoire est unique et indispensable et dans cet optique nous devons en prendre soin.

Chaque jour, nous inspirons et expirons environ 15 000 litres d’air. Imaginez vous toute la quantité de pollution ingérée par jour!!! Si nous n’avions pas tous nos mécanismes de protection/filtre pour diminuer l’inhalation de celle-ci, nous mourions assurément et rapidement de maladies bronchiques ou autres.

Le système respiratoire est composé de plusieurs organes. Mais ce qui nous intéresse dans ce présent article sont:

  • Nez : Produit du mucus; filtre, réchauffe et humidifie l’air inspiré….
  • Pharynx : contribuant à la protection contre les agents pathogènes
  • Trachée : Conduit aérien ; purifie, réchauffe et humidifie l’air inspiré.
  • Arbres bronchiques : purifie, réchauffe et humidifie l’air inspiré.
  • Alvéoles pulmonaires : Principaux sièges des échanges gazeux…

Après avoir purifié l’air, elle est réchauffée et humidifiée ?

Le corps doit garder sa température à 37 degrés Celsius afin de remplir pleinement ses fonctions. De plus, l’air froid et sec assèche et peut léser les muqueuses qui sont notre première ligne de défense contre les infections respiratoires. Ce qui facilite l’entrée d’agent pathogène. De plus, le froid entraîne une vasoconstriction au niveau des alvéoles pulmonaires, ce qui rend le travail du cœur plus difficile et la respiration pourrait devenir sifflante.

Petit fait intéressant:
Chaque jour nous produisons environ 1 litre de mucus contenant des enzymes antibactériennes qui détruisent chimiquement les bactéries et les emprisonnent dans le mucus ainsi que les poussières, pollens… En plus des enzymes antibactériennes, le mucus a la capacité de sécréter des antibiotiques naturels qui détruisent les envahisseurs. L’eau contenue dans celui-ci permet d’humidifier l’air. Le mucus contaminé est acheminé via des cellules ciliées de la gorge puis avalé et digéré. Lorsqu’il fait froid, les petits cils sont ralentis alors le mucus s’accumule et nous avons la goutte au nez !
EN BREF: ON AIME LA MORVE !

Revenons à nos moutons.

Comme expliqué dans l’article sur l’immunité sportive, lorsque nous pratiquons une activité physique, l’individu modifie son mécanisme de respiration. Il passe d’une respiration dite nasale à une respiration buccale. Cette respiration amène un assèchement de la muqueuse respiratoire, une élévation de la viscosité du mucus, une diminution du mouvement ciliaire et une diminution des IgA (immunoglobuline qui nous protège contre les agents pathogènes)

Donc, l’activité physique constitue déjà à elle seule un facteur de risque pour nos poumons. Ajoutons à cette équation quelques éléments; la quantité d’air inspiré passe de 6 à 8 litres par minute normalement à 80 à 150 et même jusqu’à 250 litres par minute chez les athlètes de haut niveau durant l’effort. WOW mais quelle énorme quantité d’air et de POLLUTION à gérer pour notre organisme puisque les athlètes sont exposés aux facteurs environnementaux tels que justement: la pollution, le pollen, le froid, le chlore dans les piscines (et oui, le foutu chlore dans lequel nous nous baignons et prenons plusieurs gorgées).

Pour encore surenchérir notre situation déjà précaire, plus l’effort est intense et soutenu, plus nous respirons plus fort, rapidement et profondément. Premièrement, l’air n’a pas le temps de se réchauffer et deuxièmement, nous contribuons à descendre bien profondément jusqu’aux bases de nos poumons les particules non désirables.

Notre équation est digne d’une réaction nucléaire! «Let’s go» que le party de l’inflammation, vasoconstriction et de l’irritation bronchique commence!!!!

Maladies Pulmonaires
Participation à un «party» de l’inflammation!!!!

L’entraînement aboutissant à de bonnes performances s’acquiert d’une implication dans son sport de façon assidue pendant plusieurs années. Cela entraîne inévitablement une exposition répétée aux agresseurs bronchiques. Cette exposition entraîne une réponse inflammatoire qui pérenniserait celle-ci et favorise la survenue de réponses à d’autres expositions. La réponse inflammatoire deviendrait en quelque sorte organisée.

Dans une muqueuse chroniquement inflammatoire, les cellules immigrées accumulées contiennent de nombreux médiateurs (agit pour nous défendre) tel que l’histamine, qui est en autre responsable de nos réactions allergiques. ET VOILÀ, avant je n’étais pas allergique exemple au pollen et maintenant OUI!!!

Les études parlent même une modification bronchique. L’épaisseur de la membrane basale bronchique serait augmentée chez les sportifs de haut niveau (skieurs qui sont encore plus exposés au froid), ce qui les rapprocherait de celle des sujets asthmatiques.

BON, je pourrais encore déblatérer pendant plusieurs pages, mais je crois que vous avez compris le principe.

N’oubliez pas qu’il faut nuancer ce que je viens d’écrire car ce n’est pas une conséquence directe mais un facteur de risque et l’activité physique est bénéfique pour l’ensemble de la santé. Par contre, comme toute bonne chose, l’équilibre est à privilégié et de grâce, limitez vos expositions aux agents irritants. 

Faites une bonne période de réchauffement avant l’effort afin de maximiser votre capacité cardio-respiratoire.

MERCI, BONSOIR!


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