Portrait TCR : Mountain Queen

Qu’est-ce qui fait de toi un TCR ?

Je roule pour ma cause par la Mountain Queen

Un hiver comme les autres à préparer encore une fois une grosse saison. 10h00 AM, je me pointe à la salle de spinning, les ventilateurs roulent dans le tapis. On se réchauffe et le son du gong se fait entendre…

Coach : OK dans 1 min, 30 30×20 à 150% de son FTP…

La Mountain Queen se met en mode on se défonce et rage intérieurement à l’idée de devoir encore faire des 30 30. Le questionnement s’installe… “Pourquoi sé faire que je fais ça encore une fois de plus avec la même foutu musique depuis 3 semaines”. McSween dirait: en ai-je vraiment besoin ? Tout ça pour mieux performer dans plusieurs mois… Beaucoup d’efforts à mettrent et l hiver vient de commencer…(En gros, ça spin solide autant sur le vélo que dans la tête.. Les jambes à 95 rpm et la tête à 300)

Coach : Go Go Go!!! Tourne plus vite Maude!!! Go POUSSE!!!! On lâche pas gang! No Pain No gain ! (et toutes les phrases préfabriquées et utiliser à profusion tout sport confondu exception du Tir à l’arc je crois. )

C’est à ce moment que je décide que c’est assez, assez de me faire chier, assez d’avoir mal. Pourquoi avoir aussi mal ? Pour moi ou pour les autres? Je veux impressionner qui au juste?

Coach : Maude tu fais quoi? Ne ralenti pas!!!!

Je débarque de mon vélo. Je le démonte du computrainer …… Je pogne mon vélo d’amour qui est devenu une aversion. Cause : le surentrainement…. Et déclare solennellement … je déchri……! …. Le point de rupture , la goutte qui fait déborder le vase ou peu importe l’expression.

Comme tout point de rupture cela génère la consternation autour de soi (et en soi)

Coach : Tu ne peux pas faire ça! Ton calendrier de course débute dans Blablablabla….. (Comme dans un gars une fille je me mets les mains sur les oreilles….)

Ma tête : Sérieux, je m’en fou et j’ai besoin de retomber en amour avec mon vélo.

Je quitte le centre d’entrainement en larmes car je viens de me faire solidement violence, mais bizarrement avec le cœur léger. Dans la voiture s’amorce une série de questions : Pourquoi nous roulons? ou il serait plus
juste de dire pour qui nous roulons? ….

J’ai besoin de faire une pause de tout ça. Faire autre chose à un autre rythme. Mettre le vélo de côté quelques temps. …. Après 2 ans d’entrainement intense, combiner au désir de performer m’a solidement
monter à la tête. Le tout à déclencher toute une série d’obligations/contraintes qui étiolent au fil du temps la passion que j’avais pour le vélo.

Cela semble triste comme histoire… pas du tout, cela m’a permis de trouver la réponse à une question essentielle : Pour qui je roule ? Après quelques mois … (disons aujourd’hui!) je peux affirmer haut et fort, je
roule pour moi…

Maintenant pour me motiver, je n’ai pas besoin de m’attacher à un programme, à des plages dans mon horaire. Ma motivation se déclare beau temps ou mauvais temps, lorsque mon regard croise mon vélo. Mon objectif n’a pu de date, et ne sera jamais atteint , car chaque jour représente un autre challenge pour moi et mon vélo. Et chaque challenge est une victoire pour ma cause.

Je roule pour moi , JE ROULE POUR MA CAUSE


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